Six mille
cinq cent
septante jours
Souffrance immuable
mon quotidien
Poussière pâle
mon seul horizon
Mépris brûlant
ma nourriture
Femme indigne
coupable de vivre
courbée
« La gloire de Dieu
c’est l’homme
et la femme
debout »
Regard de compassion
regard de tendresse
« Tu es délivrée
de ta maladie »
Mon dos se redresse
Ses mains sur moi
comme un baume
Mon âme s’éveille
Debout
droite
Pour aimer
mon Dieu
danse avec moi
Fille d’Abraham
la même valeur
que les hommes
Fille d’Abraham
confiance en ce Dieu
qui rend vie aux morts
Fille d’Abraham
espoir dans mes ténèbres
aimée pour toujours

Nos vies, certains endroits de nos vies sont parfois courbés, repliés sur eux-mêmes, blessés par nous-mêmes, par d’autres, blessés par le mal. Pourtant, le projet de Dieu pour les femmes et les hommes, c’est de vivre debout. Il veut nous guérir, nous redresser, aussi dans ce qui a été blessé dans la relation homme-femme. Son regard sur nos vies est le seul qui peut véritablement nous libérer et nous faire marcher la tête haute.
« Une femme malade se trouvait là : depuis dix-huit ans, un esprit impur la tenait courbée et elle était totalement incapable de se redresser. Quand Jésus vit cette femme, il l’appela et lui dit : ‘’Tu es délivrée de ta maladie.’’ Il posa les mains sur elle et, aussitôt, elle se redressa et se mit à louer Dieu. » Luc 13 : 11-13
« La gloire de Dieu c’est l’homme debout » : Irénée de Lyon
Envie de découvrir ce récit biblique sous un autre angle ?
- Aujourd’hui ou demain ? La guérison de la fille d’Abraham (Luc 13 : 11-17) par Mary Cotes
- Le jour où il m’a appelé “Fille d’Abraham” par Valérie Duval-Poujol
Source photo mise en avant : Freepik, @pvproductions
Bonjour et merci pour ces paroles délicates et poétiques.
un récit de l’évangile fantastique… et vos mots puissants.
juste une remarque : l’expression “ses mains sur moi” a un double sens que je trouve maladroit
aussi dans le texte biblique – soit un sens sexuel soit un sens de violence “lever la main sur… ”
mais c’est une réflexion très personnelle…
personnellement, je choisirai qqhose comme “sa main se pose ou m’éfleure” ou autre chose.
mais 1000 merci pour ce poème très fort
CS
une collègue pasteure