Spiritualité

Exclues

Aujourd’hui nous partageons un poème de la plume de Lydia Lehmann, tiré d’un recueil intitulé “Lisière d’éternité” pour lequel Lydia a été récompensée lors du concours “Poètes de la Parole 2023”. Des paroles pour surmonter…

Bannies aux derniers rangs
spectatrices
étiquetées inférieures

Exilées sur l’île du sang

Leur puissance de vie épouvante 
met en rage quand elles réussissent malgré tout
les obstacles les bâtons les offenses

Exclues de la rédemption 
si seulement c’était possible

Confinées plus longtemps 
laissées languir, oubliées
involontairement exprès

Compassion pour tous et toutes
que l’on tient 
à l’écart
au présent

Je me lève
pour transgresser les marges
tendre ma main

À propos Lydia Lehmann

Lydia Lehmann, titulaire d'un master en théologie de la FLTE, est actuellement co-pasteure dans une Eglise de l’AEEBLF au sud de Bruxelles. Elle est l'autrice de "Côte à côte. Quand femmes et hommes avancent ensemble", responsable de ce blog et amoureuse de poésie qu'elle pratique quotidiennement. Elle vit avec son mari et leur fils dans la région namuroise.

4 comments on “Exclues

  1. Claire Poujol

    j’aime beaucoup votre poème, les mots sont très durs mais évoquent notre réalité. “Je me lève” montre malgré tout la volonté d’exister en tant que femme dans l’Eglise.

    • Victoria Declaudure

      C’est ce qui m’a plu également dans le poème de Lydia … l’espoir malgré tout, connecter avec les autres

  2. M.Rose

    Bonsoir,
    bravo et merci pour cette poésie. Une autre façon de dire les souffrances
    réelles et continues des femmes mais qui pousse à l’action constructive….
    Cela exige même de “transgresser ” parfois pour que les cœurs et
    les consciences soient touchés en profondeur.

  3. Jean-Marc BELLEFLEUR

    Merci Lydia pour ta plume ! C’est bien sûr aux hommes comme aux femmes de se lever.
    Et j’ai lu au passage ton article “J’ai mes règles”. Parmi les injustices, on pourrait citer cette phrase insultante, voisine de “l’hystérie” dont les hommes imbus de leur masculinité taxent les femmes qui leur tiennent tête : “elle a ses règles”. Oui, il faut se lever.

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