Michel Sommer, enseignant au Centre de Formation du Bienenberg, aumônier pour ACCES à Mulhouse et ancien de l’Église mennonite d’Altkirch, propose une prière bien mesurée où s’entrelacent voix masculines et féminines. Une prière de repentance, de solidarité et d’espoir, une invitation à reconnaître et célébrer ensemble le dessein du Dieu Créateur. Une belle manière de démarrer cette nouvelle année 2021 !
[Clé de lecture : HOMMES ET FEMMES EN CAPITALES, hommes en typographie standard, femmes en italique.]
SEIGNEUR DIEU,
Tu es le Père céleste, tu es comme une mère.
Pardon quand nous sommes des pères qui irritons nos enfants.
Pardon quand nous sommes des mères dont l’amour étouffe ou dévore nos enfants. (Silence)
TU NOUS A CRÉÉS FEMMES ET HOMMES, ÉGAUX.
Pardon quand nous manipulons les hommes pour parvenir à nos fins.
Pardon quand nous traitons les femmes comme des êtres de moindre valeur.(Silence)
TU NOUS AS CRÉÉS HOMMES ET FEMMES, DIFFÉRENTS.
Pardon quand nous voyons les femmes comme des objets à consommer.
Pardon quand nous voulons devenir comme des hommes.
(Silence)
FEMMES ET HOMMES, NOUS PRIONS MUTUELLEMENT LES UNS POUR LES AUTRES
Nous prions pour les victimes de la violence conjugales : accorde-leur les ressources nécessaire pour se libérer de cette emprise.
Nous prions pour les agresseurs : sois l’aiguillon de leur conscience, pour qu’ils cessent leurs agissements.
(Silence)
EN JÉSUS-CHRIST, TU FAIS DE NOUS DES FRÈRES ET DES SŒURS.
Donne-nous de nous réjouir des dons en tout genre accordés à nos sœurs.
Accorde-nous de rechercher avec nos frères la justice de ton Royaume.
(Silence)
NOUS PRIONS POUR LA COMMUNAUTÉ QUE NOUS FORMONS, L’ÉGLISE.
Devant chaque homme, seul, marié, garçon, apprends-nous à prendre notre juste place.
Envers chaque femme, seule, mariée, fille, apprends-nous le respect qui leur est dû.
(Silence)
SEIGNEUR DIEU,
Comme le ciel et la terre seront un jour en harmonie dans ton Royaume,
Prépare-nous dès maintenant en étant solidaires, hommes et femmes, solos et mariés.
(Silence)
Par Jésus, notre Seigneur à tous et à toutes,
AMEN.

MERCI beaucoup à l’auteur. Ce type de partage et de prière aide à vivre ensemble, à se reconnaître comme vis-à-vis, à s’accueillir/accueillir et à prendre chacun et chacune sa place. Bien sûr, pour beaucoup d’entre nous, femmes et hommes c’est un chemin qui peut être douloureux mais qui, j’en suis convaincue, mène à l’apaisement des relations, à la rencontre avec Dieu Papa et Maman et à la vie en abondance.
Etonnant ce choix d’attribuer telle prière aux hommes, telle autre aux femmes. La plupart du temps, ne devrait-on pas prier la même chose ?
Jésus, lui, ne faisait aucune discrimination homme/femme lorsqu’il a dit comment nous devons prier :
Notre Père qui es au cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin.
Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire, Amen !
Merci de prendre le temps de commenter, Caroline.
On ne voit pas d’intention de discrimination dans la structure homme / femme, mais plutôt une démarche « symbolique » qui vise à surmonter, à dépasser la discrimination et incompréhension qui existe trop souvent dans les relations hommes / femmes, d’autant plus que chaque strophe démarre avec une phrase commune, et l’ensemble se termine avec un AMEN.
Les épîtres nous encouragent à confesser nos péchés les uns aux autres, et à prier les uns pour les autres ; cette prière pourrait donc servir à provoquer une réflexion personnelle sur ces propres attitudes, ou une discussion. Et bien sûr, ce qui est mentionné dans la prière ne s’applique pas à toutes les femmes, ou à tous les hommes!
Comme vous le dites, il n’y a aucune discrimination dans la prière que Jésus a enseigné à ses disciples, Dieu est notre Père à tous!
Qu’on puisse apprendre à nous aimer et à nous accepter les uns les autres.