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« Qui porte la culotte? »- l’autorité et la domination dans la Bible

Qui porte la culotte ? L’autorité et la domination dans les relations hommes-femmes.

« Un petit coup de coude dans les côtes, un clin d’œil appuyé vers votre mari et la phrase enfin : « On voit bien qui porte la culotte ici, hein ?»… Et vous voilà recadrée. Il le fallait bien d’ailleurs ! Vous commenciez à déborder largement du cadre de l’acceptable…

Ce dynamisme, ce désir d’engagement et d’activité, cette capacité à faire avancer les choses et à mener les autres  vous caractérise peut-être depuis votre enfance, mais ce ne sont pas pour autant des  qualités considérées de façon positive dans les milieux évangéliques lorsqu’elles sont le fait  des femmes. Ah, pense-t-on volontiers, quel serviteur, quel ministère vous feriez, si seulement…  Oui, si seulement vous étiez née du bon côté de la barrière des sexes ! Parce qu’il est considéré comme normal pour un homme d’être actif, dynamique, d’engendrer un mouvement et de le diriger. Et tout aussi normal pour une femme de suivre le mouvement engendré par l’homme[1], de se laisser conduire par lui.  Le mari devant toujours avoir « le dernier mot ». Preuve que c’est bien lui qui la porte, cette culotte symbole de son autorité, de sa capacité à commander !

Il est encore courant d’affirmer dans les milieux évangéliques que le bon usage de l’autorité ne peut  être que masculin, versets à l’appui comme il se doit. Le passage d’1 Timothée 2 : 12 « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme; mais elle doit demeurer dans le silence» est régulièrement convoqué à cet effet et sert depuis des millénaires à opérer ce lien indéfectible entre masculinité et autorité. Les plus ouverts et tolérants affirmeraient ici  qu’il est biblique (donc légitime) que l’homme exerce l’autorité, mais bien sûr qu’il faut impérativement faire la différence entre autorité et domination ! L’une étant de l’ordre des lois naturelles relevant de Genèse 2, l’autre étant le résultat du péché et relevant donc de Genèse 3. Bien, admettons ! Mais poussons un peu plus loin, voulez-vous ?  Qu’est-ce que l’autorité ? Qu’est-ce que la domination ? Comment les définir ? En elles-mêmes, mais aussi l’une par rapport à l’autre ?

Tant de questions qui restent trop souvent sans réponse.

Mais commençons par le commencement…

Dans la Bible, la première mention d’une quelconque domination relative à un être humain[2] est relatée en Genèse 1 : 26 : « Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »

Il semble à première vue que seul l’homme reçoive cette domination. Le verset suivant continue de créer cette impression : Genèse 1 : 27 « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. »

Dieu crée l’homme à qui il donne la domination et puis la femme, qui reçoit la soumission en partage. C’est ce qui est communément retenu de ces passages. Or le texte hébraïque de la Genèse ne permet pas ce clivage. Une grande variété de termes différents est utilisée pour parler des êtres humains dans ces premiers chapitres fondateurs de toute anthropologie sérieuse parmi les chrétiens.  Certains termes sont définis par le texte lui-même,  ce qui disparait malheureusement à la traduction, laissant la place à une confusion dommageable. Par exemple, Genèse 5 : 1[3] stipule clairement que le terme Adam est le nom donné par Dieu aux deux pôles de l’humanité, à l’homme et à la femme, ce qui ne devrait pas être sans conséquences dans l’interprétation de ces textes si essentiels. Quant au texte de Genèse 1 : 26, il ne contient même pas ces deux termes d’homme et de femme, mais il parle de mâle et de femelle (féminin et masculin). Que de découvertes…

Reprenons donc les textes  avec les termes hébraïques :

–           Genèse 1 : 26 : « Faisons l’Adam,  (donc l’humain) à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine… »

–          Genèse 1 :27 « Dieu créa l’humain à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa le mâle (ou le masculin) et la femelle (ou le féminin) »

L’humain mâle et l’humain femelle reçoivent donc ensemble la domination.

Une fois ceci établi,  on peut se demander de quoi s’agit-il exactement?  Les sens du terme dominer-radah utilisé ici par l’auteur du livre de la Genèse sont intéressants :

–          Le sens premier « piétiner, soumettre ou fouler aux pieds » contient une note de violence certaine. On le retrouvera dans des textes comme Lév.25 :43 ; 25 :46 ; 25 :53 ; 26 :17 où il sera traduit par « s’imposer à quelqu’un avec brutalité » dans un contexte de guerre et de butin de guerre.  Puis dans 1Rois 5 :4 ; 5 :30, et dans Es.14 :2 il sera utilisé avec  cette fois le sens du privilège du roi, du chef par rapport à ses employés ou ses captifs.

–          Le deuxième sens « ramasser, recueillir » s’avère plus positif que le premier, mais il  s’inscrit également dans ce cadre d’une relation de sujet à objet.

Homme et femme disposent donc aux commencements d’un pouvoir fort par rapport à la création qu’ils sont invités à dominer et à soumettre[4]  en exerçant une forme de force à son encontre, mais ils peuvent également profiter de ses fruits dans la liberté. (Joli pied de nez à l’idée d’une soumission féminine existante avant le péché parce que de l’ordre de la création !)  Puis lorsque le péché entre dans l’histoire, on assiste clairement à une réification de l’humain, qu’il soit masculin ou féminin.

Yahwé avait annoncé les changements que la chute occasionnerait dans l’avenir de chacun. La femme, notamment a été touchée dans sa dimension relationnelle, auprès de ses enfants (tout particulièrement masculins) et dans sa dimension d’épouse. Elle a entendu Dieu prononcer sur elle cette malédiction de  l’entrée en vigueur de la domination de son mari sur elle: Genèse 3 : 16b « tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. »

Au vu du vécu des femmes depuis plusieurs millénaires, on aurait pu croire que cette phrase contiendrait le terme radah, et qu’il a été mis en œuvre dans sa dimension violente et non dans sa dimension douce. Mais non, le terme utilisé ici est autre, c’est le terme machal qui est utilisé. Certes, ce terme signifie également dominer, mais il provient d’un autre paradigme que celui de la guerre et de la violence, ou même de l’usage d’un objet à son profit, comme il pourrait être envisagé de l’usage que l’humain fait de la terre. En tant que substantif, ce terme signifie proverbe, sentence, ou commandement, d’où la notion de gouvernance[5]. Le sens premier de Machal est celui de « parler en parabole, en proverbe » ou de « comparer ». Le livre des proverbes s’intitule d’ailleurs en hébreux : Machali. La domination dont il est ici question  passerait donc bien davantage par une coercition au niveau de la parole que par un rapport de force brutal. N’est-ce pas dans ce domaine de la parole qu’Adam a péché d’après le système patriarcal, lui qui n’a rien dit à sa femme lorsqu’elle lui proposait le fruit interdit ?

Cependant, l’Ancien Testament rapporte immédiatement que les choses n’en sont pas restées à ce stade de gouvernance par la parole et combien les femmes ont été abusées et utilisées par le système patriarcal pour les intérêts masculins ; bien plus souvent réduites à la condition de pourvoyeuses de services en tous genres, comme il en allait des esclaves obtenues après une guerre, qu’à celle de partenaires soumises. La domination « Radah » a davantage présidée aux relations hommes/femmes dans l’Ancien testament que la domination « Machal ».  Cependant, curieusement, c’est « radah » qui a été donnée aux deux partenaires de l’humanité et « machal » qui est le fruit du péché…

On pourrait définir la domination au travers des caractéristiques suivantes :

–          Un centrage sur soi qui place l’autre en orbite autour de lui-même et qui l’utilise  comme ressource pour répondre à ses propres besoins.

–          Un usage de la force, que ce soit dans les paroles ou dans la brutalité physique.

Qu’en est-il dans le Nouveau testament, la nouvelle alliance?  La domination dans le sens radah semble exclue des relations homme-femme comme d‘ailleurs de toutes les relations humaines. L’amour est la valeur suprême qualifiant la vie du disciple de Jésus- Christ, lui qui a donné sa vie par amour ; ainsi personne ne peut « piétiner », « humilier » ou utiliser un autre humain sans quitter immédiatement la sphère des principes chrétiens. Si « radah » est écarté d’emblée, qu’en est-il de « Machal » ?

L’interprétation traditionnelle du texte de 1 Tim 2 : 12 semble signifier que rien n’a changé depuis l’Ancien testament ! Les femmes ne peuvent toujours pas intervenir dans la vie de la communauté. Elles n’ont toujours pas le droit de parler, pas le droit d’exercer une quelconque  autorité sur les hommes. C’est toujours l’homme qui gouverne… La domination « machal » n’aurait-elle donc pas été touchée par l’œuvre du salut ? Les femmes resteraient dans le même état qu’avant la croix ? Soumission, humilité et soutien à leurs époux, passivité seraient leur lot à jamais ?

Dans le système traditionnel, ni la Pâques, ni la pentecôte ne changent quelque chose à la situation des femmes : leur part dans la vie conjugale ou ecclésiale se résume à la soumission. Elles peuvent participer, dire leurs avis, certes. Mais finalement, ce sont toujours les hommes qui ont le dernier mot parce qu’eux seuls sont porteurs de l’autorité en tant qu’êtres masculins.

Qu’est-ce alors que l’autorité ? Est-ce le droit de gouverner selon le sens de Machal? Quid alors de l’œuvre de la croix ?

Dans le nouveau testament, l’autorité se définit comme un droit, un pouvoir qui est tout d’abord personnel : Jean 1 :12 affirme que la Lumière est venue  et que « à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le ‘pouvoir’ de devenir enfants de Dieu. » Le terme utilisé par Jean est ici « exousia », communément traduit par autorité, droit, ou pouvoir. Le lien traditionnel existant entre autorité et commandement, voire coercition, empêche trop souvent de « voir » que le paradigme de l’autorité n’est pas complet lorsqu’il est pris uniquement dans ce sens-là. Avant même que de prétendre imposer quelque chose à quelqu’un d’autre, l’autorité est un droit reçu : « Toute autorité (exousia) vient de Dieu » affirme l’apôtre Paul (Rom 13 :1). Et si chacun, homme ou femme reçoit de Dieu lui-même, le droit d’être enfant de Dieu, il reçoit aussi forcément le droit de mettre en œuvre ce droit. Ce qui inclut également l’espace disponible pour la réalisation de cette mise en œuvre.

Droit reçu de Dieu, mise en œuvre dans un espace particulier, les premières données relatives à l’autorité que nous soulevons ne ressemblent pas à ce qu’on entend traditionnellement de l’autorité comme étant le pouvoir de décider et d‘imposer sa volonté à autrui. Ainsi, il convient peut-être de  définir maintenant cette notion en partant non plus de la responsabilité de direction classiquement retenue comme point de départ, mais du  paradigme étymologique qui, curieusement, est celui de l’augmentation : « La racine indo-européenne du terme est aug, qui signifie augmenter, faire croitre, avec une idée de force de créativité et de dynamisme. » Lytta basset[6].

La philosophe Ariane Bilheran[7] rappelle elle aussi que l’étymologie du mot est « augere » (augmenter, faire croître)  et souligne que l’autorité s’inscrit dans un rapport au temps, à l’héritage, qu’elle est vouée, dans son exercice, à disparaître : contrairement au pouvoir, à la domination, à la contrainte, l’autorité vise l’autonomie progressive de celui qui en bénéficie.

Myriam Revault d’Allonnes affirme elle aussi que « L’autorité ne se détient pas à la manière d’une ‘chose’ que l’on a en sa possession. Elle nous a été confiée et nous n’en sommes pour un temps que les dépositaires. Parce qu’elle s’exerce dans un devenir, elle ‘autorise’. La formule n’est pas un pléonasme. Le déplacement vers le verbe met l’accent sur l’activité et installe l’autorité au cœur d’une philosophie pratique dont le noyau est ‘je peux’ et même, ‘nous pouvons’. Car la responsabilité du monde ne va pas sans que soit donnée à ceux que nous autorisons, la possibilité de l’exercer à leur tour. »[8]

Dans le Nouveau Testament, c’est le terme ‘exousia’ qui est quasiment en permanence utilisé pour désigner l’autorité, le pouvoir, ou les droits d’une personne à agir comme elle le fait ; et il est significatif de ce qu’il désigne : Exousia- Ex-Ousia . Il se construit sur le verbe exestin : C’est libre, c’est permis etpointe vers la force de vie qui, à partir de nous-mêmes, nous autorise à agir en dehors de nous-mêmes : Ex-Hors de, Ousia-Etre.  L’autorité est donc ce qui me permet de manifester hors de moi-même, dans l’espace public, ce qui est de moi, ou en moi.  On touche là au projet de Dieu pour chacun : Que tous, hommes et femmes, soient rendus capables de manifester avec leurs capacités propres (humaines et/ou spirituelles) la grandeur de la gloire de Dieu. Je pense à Jésus, à qui les pharisiens demandent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses et qui t’as donné cette autorité ? »  Matthieu 21 :23

Mais du coup, qu’est-ce qui est interdit aux femmes en 1 Tim.2 : 12 ? Certainement pas l’usage de l’autorité légitime, l’exousia reçue de Dieu, puisque le verset utilise le terme authentein, unique dans le Nouveau testament. Ce terme semble se rattacher à un usage abusif de l’exousia, souvent traduit par « prendre l’autorité » ; là ou l’autorité est reçue de Dieu, reconnue par les autres et mise en œuvre dans un partage de l’espace. Les femmes, dotées de dons spirituels tout comme les hommes, manquaient-elles de connaissances  et n’arrivaient-elles pas à attendre la nécessaire reconnaissance de la communauté ? Prenaient-elles d’elles-mêmes ce qu’elles estimaient être en droit de recevoir maintenant que le Christ avait aboli les lignes de  séparation entre juifs et non-juifs, esclave et homme libre, homme et femme ? (Galates 3 :28)

Cette ‘authentein’ interdite aux femmes (au profit de l’instruction),  ressemble du coup à s’y méprendre à la violence exercée par les hommes, qui sous prétexte de leur propre autorité,  empêchent leurs épouses d’entrer dans leurs destinées et d’exercer leurs dons propres. Nous affirmons donc que si d’un côté l’autorité est attribuée à tous, chacun l’exerçant selon ses dons ; de l’autre, la domination est également à proscrire pour tous. Ni homme, ni femme ne sont autorisés à ‘prendre’ le pouvoir. Au contraire, chacun est invité à mettre ses dons au service des autres pour l’utilité commune, pour la croissance de tous. Lorsqu’un mari prend seul des décisions qui concernent l’ensemble de la famille, sans tenir compte des besoins, des désirs de son épouse et de ses enfants, il ne s’agit pas d’autorité, mais de domination. Lorsqu’il prend le temps d’écouter les avis de sa femme pour finir par faire ce qui lui plait, il s’agit toujours de domination…

L’attribution clivée des valeurs traditionnelles, autorité pour les maris et soumission pour les épouses notamment dans les innombrables commentaires de la lettre de Paul aux Ephésiens  ne reflète pas  du tout la réalité du texte de Paul. Bien au contraire !  Le statut de « chef » de son épouse ne  permet à aucun mari de pratiquer la coercition ni l’abus ou encore un quelconque « usage » de son épouse pour satisfaire ses propres désirs. Quel dommage que le terme « chef » soit si mal utilisé dans nos traductions…  Pour exemple, dans les 3 évangiles synoptiques, le terme chef est repris dans un passage concernant la violence étatique : Matthieu 20 :25 et 26 « Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. »[9]  Le terme grec utilisé ici est « arché » qui contient la dimension hiérarchique et donc forcément la notion de coercition.  Il n’en va pas de même dans le fameux texte d’Ephésiens 5.

L’introduction du texte mentionne la soumission mutuelle, ce qui  conduit à un développement totalement opposé à celui du rapport autorité/soumission :

A cause des déviances nombreuses dans les interprétations de ces textes, j’ai pris l’habitude d’utiliser une formule choc pour définir les relations conjugales : « soumission pour l’épouse, sacrifice pour l’époux, autorité pour les deux ! »

Car chacun est invité à mettre l’autre en avant, à l’élever, à lui permettre d’entrer dans son appel, à tout mettre en œuvre pour son bien et sa croissance.

Avant de finir, proposons une définition de ce qu’est l’autorité:

Elle serait « le droit reçu par un être humain de la part de quelqu’un de supérieur (ici Dieu), d’agir pour le bien d’une autre personne et se réaliserait à travers le décentrage de soi-même pour élever l’autre, lui donner les moyens d’entrer dans le projet de vie que le Seigneur lui a confié et l’utilisation de toutes ses propres ressources à cet effet. »

En conclusion, si véritablement nous voulons connaître la réalité de ce que peux être l’autorité selon Dieu,  contemplons le comportement de Christ à l’égard de l’humanité que l’apôtre Paul décrit en  Philippiens 2 : 5 à 11« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

Tirons-en ensuite toutes les leçons qu’il convient d’en tirer… et abolissons au milieu de nous cette ridicule prétention à « porter la culotte ». »

Joëlle Sutter-Razanajohary, pasteur de l’église baptiste d’Annecy

[1] John Piper définit la féminité et la masculinité à travers le paradigme autorité et soumission comme de nombreux évangéliques : « Au cœur de la féminité mature se trouve une disposition libératrice à valoriser la force et le leadership d’hommes dignes» et son corollaire « Au cœur de la masculinité mature se trouve un sentiment de responsabilité bienveillante à diriger les femmes, à en prendre soin et à les protéger » dans « Recovering biblical Manhood and womanhood. A response to evangelical feminism »

[2] Le soleil « domine » la nuit en Genèse 1 :16, et le jour en Genèse 1 : 18. C’est le même verbe qui est utilisé pour les astres et les humains.

[3] Genèse 5 :1 « Lorsque Dieu créa l’Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu. Il créa le mâle  et la femelle, il les bénit, et il les appela du nom d’Adam, lorsqu’ils furent créés. » Le texte est formel : « il LES appela du nom d’Adam »

[4] verbe qabach, dont le paradigme comporte la même violence de fond que celui de radah.

[5] En Genèse 37 :8, occurrence suivante dans le texte hébraïque, il associe clairement  le règne et le commandement, dans l’histoire de Joseph et de ses frères. Il en sera de même dans quasiment toutes les occurrences du terme dans l’Ancien Testament.

[6] Lytta basset, « Vivre, malgré tout » Ed labor et fides, 2016

[7] Ariane Bilheran, “l’autorité”, Ed. Colin, 2009

[8] Myriam Revault d’Allones « Le pouvoir des commencements : essai sur l’autorité » Ed du Seuil, 2006,

[9] Idem pour Luc 22 : 25 et Marc 10 : 42-45

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