Témoignages

Rébecca Reymond, journaliste et rédactrice en cheffe de SpirituElles

Quel a été ton parcours théologique? 

Je suis la cadette d’une fratrie de 3 enfants, issue d’une famille chrétienne pourtant très réservée sur le vécu personnel de la foi. Grâce à mes parents et à l’Église que nous fréquentions toutes les semaines, j’ai eu très tôt une excellente culture biblique.  Heureusement, Dieu s’est aussi révélé personnellement à moi dès l’enfance, donnant aux Écritures une saveur de « vérité ». Théologiquement, j’ai grandi avec, d’un côté l’assurance que Dieu serait avec moi dans « toutes mes voies », donc avec une grande liberté, et de l’autre, la volonté de comprendre comment vivre en chrétienne aujourd’hui, sans diluer le message originel, en ayant conscience de l’exigence de vivre en disciple.

Comment a évolué ton appel?

Par opportunité ! « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le ! » (Ecc. 9.10)

Adolescente, j’ai été monitrice et responsable de groupes d’enfants, puis, le temps de mes études, animatrice jeunesse, avec grand bonheur ! Jeune maman, et avec mon papier de journaliste en poche, j’ai animé des réseaux de mamans, organisé Noël dans mon village et rejoint le conseil des parents de l’établissement scolaire de ma région.

Cette façon d’être et de m’investir rejoins bien ce que je crois : être témoin de Jésus s’exprime dans la vie de tous les jours, avec nos voisins et amis. Nous sommes tous appelés à donner de la saveur à notre vie, en l’alimentant de la la présence de Dieu, et du goût à celle des autres, en facilitant leur réconciliation avec le Seigneur.

Aujourd’hui, j’ai plus de temps à consacrer à mon travail de journaliste et pour la première fois, appel et emploi semblent s’aligner. Je me sens appelée à donner la parole à une diversité de femmes chrétiennes, dans le magazine dont je suis responsable, parce que leurs témoignages sont une richesse et une aide pour nos abonnées ! Parce que je suis convaincue que chacune se construit à l’aide de modèles qui l’inspire et l’encourage à faire davantage confiance à Jésus.

A propos de la question des modèles féminins, je découvre, au fil des interviews que je réalise, que nous sommes nombreuses à avoir eu de grandes difficultés à tracer un chemin qui nous corresponde vraiment. « Quel avenir puis-je espérer ? Entre la maternité, le foyer, la carrière, l’appel, le service… ? » Obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes, cela peut prendre des formes surprenantes, et il est parfois bon de se détacher de son arrière-plan familial, ecclésial et des préjugés qu’ils véhiculent, pour oser une vie ambitieuse, inspirée par d’autres femmes auxquelles on souhaite s’identifier.

Que souhaiterais-tu pour l’Église concernant la collaboration entre les hommes et les femmes?

Que les tensions s’apaisent ! Parce que la question homme/femme est encore souvent source de frustrations de part et d’autre. Je me souviens, dans mon propre parcours, de la 1ère fois où cette dimension est entrée en ligne de compte. Je devais avoir 13 ans, j’étais au catéchisme et notre moniteur a expliqué, à l’aide du récit de la tentation dans le jardin d’Éden, pourquoi les femmes étaient responsables de l’entrée du péché dans le monde. Je me souviens avoir eu honte d’être femme.

Je souhaite que les chrétiens, hommes et femmes, aient le courage de redéfinir, sous le regard de Dieu, des « règles du jeu » compatibles avec les aspirations actuelles de chacun, et que l’on dépasse les questions de pouvoir et de domination pour véritablement « servir ensemble » 😉


Découvrez le magazine SpirituElles !

 

2 comments on “Rébecca Reymond, journaliste et rédactrice en cheffe de SpirituElles

  1. Jeannine Mortuaire

    Je trouve tres belle et tres vraie l’affirmation : «  Nous sommes tous appelés à donner de la saveur à notre vie en l’alimentant de la présence de Dieu et de la saveur à celle des autres en facilitant leur réconciliation avec le Seigneur

  2. Claire Poujol

    Bonjour Rebecca bienvenue 😊
    j’ai parfois lu Spirituelles.
    Vous dites  » Je me souviens, dans mon propre parcours, de la 1ère fois où cette dimension est entrée en ligne de compte. Je devais avoir 13 ans, j’étais au catéchisme et notre moniteur a expliqué, à l’aide du récit de la tentation dans le jardin d’Éden, pourquoi les femmes étaient responsables de l’entrée du péché dans le monde. Je me souviens avoir eu honte d’être femme. »
    Comme c’est terrible !
    Que Dieu vous bénisse dans ce travail tres utile pour de nombreuses femmes.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Servir Ensemble

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading